Fragments du bout du monde, 2000 - 2008
Fragments du bout du monde
2000
h-t,vingt fois 22x27cm
le jardin
2007
ht, 100x100cm
L'écorché
2008
ht, 90 x 90 cm,
Le ciel
2009
ht, 100 x 100 cm
Collection particulière
Le village
2007
ht, 150 x 150 cm
La barque
2002
h-t, 150 x 150cm
Le Labyrinthe
2008
ht, 89 x 116 cm
La rafle
2007
h-t, 86x106cm
Le champ de bataille
2008
ht, 120x150cm
La campagne
2006
ht, 97 x 130 cm
La croix noire
2006
h-t, 110x132cm
La plage
2006
h-t, 150x150cm
À partir de 2001, le souvenir tenace d’un morceau de plage au Havre, le bout du monde, qui recueille sous la falaise, bien au-delà des promenades bétonnées, les matériaux jetés que la mer a roulés et érodés, conjugué au plaisir d ‘arranger des fragments d’objets comme de petites installations, m’ont conduit à construire ces grands territoires encombrés. Le glissement vers un point de vue plongeant ou survolant, sans hiérarchie, ni échelle, ainsi que l’étrangeté distillée par certains fragments vus sur la plage, ont ouvert sur l’invention des formes et l’imaginaire de la couleur. Sans échappée vers le ciel, ces paysages énigmatiques et inextricables, encore vivaces, sont peut-être à voir comme les soubresauts d’une fourmilière joyeuse et insouciante de sa fin.
Les peintures de cette série ne cherchent pas à faire image mais proposent plutôt au spectateur l’expérience d’un territoire à parcourir du regard. J’aime cette ambigüité entre l’aspect général et le détail, entre le chaos apparent et les significations personnelles ou collectives que l’on peut parvenir à trouver si l’on est attentif. J’y vois l’expression de la difficulté de vivre avec cette nécessaire vigilance que nous réclame le monde alors que nous aimerions simplement rêver.
Peinture à l’huile sur toile / Sélection
From 2001, the long-lasting memory of a bit of Le Havre beach, the end of the world, which, far away from the concrete promenades, gathers under its cliff the thrown out materials that the sea has rolled along and eaten away, joined with the pleasure of arranging small pieces of objects like little installations, have led me to build these big cluttered territories. The sliding towards a plunging or flying over viewpoint, with no hierarchy, nor scale, as well as the strangeness distilled by some pieces seen on the beach, have opened up on the invention of shapes and the imagination of colour. With no escape to the sky, these mysterious and inextricable landscapes, still perennial, may be seen as the paroxysms of a joyful anthill, oblivious to its end.
The paintings of the series don’t seek to make image but rather suggest the viewer does the experience of a territory to be roamed with the eye. I like this ambiguity between the general appearance and the detail, between the visible chaos and the personal or group meanings that one may achieve to find if one pays attention. I see there the expression of the difficulty in living with this necessary alertness that the world demands from us while we would simply like to dream.
A selection of oil on canvas / Selection